Melanie Wenger* est maman d’une fille de 3 mois. Elle a très peur qu’il puisse arriver quelque chose à son enfant, et n’ose plus sortir de chez elle. La nuit, le bébé dort tout près d’elle, de peur qu’il puisse arrêter de respirer. Melanie Wenger est épuisée.

La CRS Canton de Berne a placé chez elle la garde d’enfants Marianne Rätz. Avec elle, Melanie Wenger ose sortir de chez elle avec sa fille. Lors de la promenade, elle parle petit à petit de ses craintes. Elle confie rapidement sa fille à Marianne Rätz. Pendant que la garde d’enfants fait de longues promenades, la jeune mère a enfin le temps de s’occuper d’elle-même.

Reprendre lentement courage

Après quelques semaines, Melanie Wenger trouve le courage de sortir seule de la maison avec sa fille. «Je me réjouis que les craintes de Melanie s’amenuisent petit à petit», dit la garde d’enfants. «Je la questionne aussi régulièrement à ce propos. Grâce au cours, il m’est plus facile de l’interroger sur ses émotions.» Marianne Rätz pense ici au cours «ensa – premiers secours en cas d’urgences psychiatriques » qu’elle a suivi auprès de la CRS. Elle a ainsi remarqué qu’elle fait
déjà beaucoup de choses correctement intuitivement.

«Ce qui m’a surprise, par contre, est que l’on doive aborder directement leurs pensées suicidaires avec des personnes ayant cette tendance », dit-elle. «Je suis devenue plus courageuse et thématise désormais plus facilement des choses difficiles telles que des craintes. Je sais aussi qu’il est tout aussi important de dire ce
qui va bien, par exemple que Melanie ose désormais sortir prendre l’air avec sa fille.»

*Nom changé par la rédaction